"Nous avons à 99% la certitude que l'origine de l'incendie est le tableau électrique", a déclaré Rémi Coutin, le procureur de la République d'Evreux, lors d'une conférence de presse ce mardi matin - Photo © infoNormandie
Rebondissement dans l'enquête sur l'incendie qui a coûté la vie à trois enfants âgés de 8, 10 et 12 ans, la veille de Noël, à Selles (Eure). Un électricien âgé de 55 ans a été mis en examen vendredi 6 janvier pour « homicides involontaires, blessures involontaires et destruction d'un bien d'autrui par incendie », a révélé ce mardi matin Rémi Coutin, procureur de la République d'Evreux. Des faits punis de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende, a précisé le magistrat. Le quinquagénaire a été placé sous contrôle judiciaire
Asphyxiés par les fumées dans leur chambre
Le magistrat, entouré du colonel Emmanuel Gros, commandant du groupement de gendarmerie de l'Eure et du colonel Jourdren, commandant de la section de recherches de Rouen, est revenu longuement sur les investigations, toujours en cours, destinées à faire toute la lumière sur l'origine de ce dramatique incendie.
"C'est quelque chose d'abominable qui est arrivé à ces gens-là", a déclaré en préambule Rémi Coutin, se disant lui-même « extrêmement choqué par ce qui s'est passé ». Par le décès, cette nuit du 23 au 24 décembre, de ces trois enfants asphyxiés en pleine nuit par l'inhalation des fumées dans leur chambre au premier étage. Originaires de Saône-et-Loire, ils étaient venus passer les fêtes de fin d'année dans la maison normande de leurs grands-parents, également présents cette nuit-là avec leur fils et belle-fille et leurs deux enfants ainsi que l'arrière grand-mère des victimes.
Les premiers éléments de l'enquête confiée à des unités de la gendarmerie de l'Eure et à la section de recherches de Rouen ont mis en évidence que le feu serait parti du tableau électrique situé dans la pièce de vie principale de cette longère, résidence secondaire d'une famille originaire de la région parisienne. Le système de détection des fumées ne se serait pas déclenché.
"C'est quelque chose d'abominable qui est arrivé à ces gens-là", a déclaré en préambule Rémi Coutin, se disant lui-même « extrêmement choqué par ce qui s'est passé ». Par le décès, cette nuit du 23 au 24 décembre, de ces trois enfants asphyxiés en pleine nuit par l'inhalation des fumées dans leur chambre au premier étage. Originaires de Saône-et-Loire, ils étaient venus passer les fêtes de fin d'année dans la maison normande de leurs grands-parents, également présents cette nuit-là avec leur fils et belle-fille et leurs deux enfants ainsi que l'arrière grand-mère des victimes.
Les premiers éléments de l'enquête confiée à des unités de la gendarmerie de l'Eure et à la section de recherches de Rouen ont mis en évidence que le feu serait parti du tableau électrique situé dans la pièce de vie principale de cette longère, résidence secondaire d'une famille originaire de la région parisienne. Le système de détection des fumées ne se serait pas déclenché.
Le tableau électrique en cause
Quelques jours avant le drame, des dysfonctionnements avaient été signalés par le propriétaire au niveau du tableau électrique : le compteur avait disjoncté anormalement lors du branchement d'une friteuse et d'un aspirateur. Il a donc été fait appel au même électricien, un artisan de la région de Pont-Audemer dont la dernière intervention remontait au 20 décembre
Après avoir exclu la mise en cause de la cheminée, l'expert en incendie ainsi que les techniciens d'identification criminelle de la gendarmerie sont arrivés à la même conclusion : l'incendie a pu être déclenché par une « défaillance du tableau électrique et de ses périphériques ».
« Un arc électrique » provenant du compteur a pu alors « projeter une étincelle vers le canapé qui était en dessous du compteur et entraîner un départ de feu ». Une hypothèse retenue le juge d'instruction chargé de ce lourd dossier.
"Nous avons à 99% la certitude que l'origine de l'incendie est le tableau électrique", a insisté le procureur de la République.
Après avoir exclu la mise en cause de la cheminée, l'expert en incendie ainsi que les techniciens d'identification criminelle de la gendarmerie sont arrivés à la même conclusion : l'incendie a pu être déclenché par une « défaillance du tableau électrique et de ses périphériques ».
« Un arc électrique » provenant du compteur a pu alors « projeter une étincelle vers le canapé qui était en dessous du compteur et entraîner un départ de feu ». Une hypothèse retenue le juge d'instruction chargé de ce lourd dossier.
"Nous avons à 99% la certitude que l'origine de l'incendie est le tableau électrique", a insisté le procureur de la République.
Des indices graves et concordants
Placé en garde à vue le 5 décembre, l'électricien a été entendu longuement par les enquêteurs. Le magistrat-instructeur a estimé qu'il y avait des « indices graves et concordants » de nature à justifier la mise en examen de l'artisan. « La mise en examen ne veut pas dire que cet homme sera renvoyé devant le tribunal judiciaire », a tenu à préciser Rémi Coutin.
« C'est un dossier qui s'annonce très complexe » a convenu le magistrat du parquet, rappelant que la maison a été entièrement détruite, rendant ainsi les investigations particulièrement difficiles. « Il va sans doute y avoir un certain nombre d'expertises et de contre-expertises », a-t-il avancé.
« C'est un dossier qui s'annonce très complexe » a convenu le magistrat du parquet, rappelant que la maison a été entièrement détruite, rendant ainsi les investigations particulièrement difficiles. « Il va sans doute y avoir un certain nombre d'expertises et de contre-expertises », a-t-il avancé.
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