Le chef d'escadron Verron, patron de la compagnie de gendarmerie d'Evreux, affirme avoir mesuré des résultats positifs depuis la mise en place de la "participation citoyenne" à Saint-Sébastien de Morsent (Photo infonormandie.com)
A Saint-Sébastien-de-Morsent, un gros bourg de la banlieue d'Evreux, les habitants ont le sentiment de vivre en meilleure sécurité. Surtout à Vert Village, un quartier pavillonnaire situé à la périphérie immédiate de la commune. Depuis plus d'un an, deux "administrés" veillent sur cette cité péri-urbaine d'un peu plus de 5000 habitants. Ce sont les "référents", autrement dit des "voisins vigilants" comme on les appelait il n'y a pas si longtemps encore. L'un est un ancien gendarme à la retraite, l'autre un citoyen lambda.
Leur recrutement ne s'est pas fait à la légère, si l'on en croit Pascale Pin, la directrice de cabinet du préfet de l'Eure. Ils ont été sélectionnés parmi six candidats, selon des critères bien définis. Aujourd'hui, ces référents sont les "courroies de transmission" entre le maire de la commune et la gendarmerie. Tout ce qui leur semble anormal est signalé : voitures et/ou individus suspects, incivilités, dégradations... Ils sont à l'écoute des habitants qui collaborent eux aussi à leur manière à la tranquillité de leur commune.
"Acteurs de leur propre sécurité"
La « participation citoyenne » est fondée sur la solidarité de voisinage." Les personnes volontaires sont invitées à adopter une posture de vigilance à l’égard des comportements et événements suspects et les signaler aux autorités compétentes. Ce dispositif a fait ses preuves et a permis aux communes concernées, d’améliorer leur qualité de vie, leur quiétude, et de renforcer la cohésion des habitants d’un même quartier, devenus les acteurs de leur propre sécurité", résument les autorités préfectorales.
Dans l'Eure, six communes ont déjà adopté ce dispositif. A Saint-Sébastien-de-Morsent où pourtant la délinquance ne fait pas trembler dans les chaumières, la "participation citoyenne" a porté ses fruits à entendre le maire UMP de la commune Serge Bontemps. "Je suis convaincu que ce travail mairie, gendarmes et référents paie et nous le constatons car notre commune a retrouvé une certaine tranquillité"
"L'affaire de tous et de chaque citoyen"
Le commandant Adrien Verron, patron de la compagnie de gendarmerie d'Evreux, est du même avis. Le bilan est là, "très positif", selon lui : l'identification et l'arrestation d'un revendeur de drogue a permis de démanteler un petit réseau de trafiquants de cannabis. De même que l'arrestation d'un voleur de cyclomoteur a permis de solutionner plusieurs affaires de vols de deux roues.
Certes, au-delà des chiffres qui ne veulent pas toujours dire grand chose, c'est le sentiment d'insécurité qui a reculé. "La lutte contre la délinquance, les incivilités et les cambriolages, c'est l'affaire de tous et de chaque citoyen", martèle Pascale Pin. La sous-préfète a voulu s'en convaincre en allant sur le terrain il y a quelques jours.
Pour le commandant Verron, Saint-Sébastien-de-Morsent répond parfaitement aux critères de ce dispositif. Avec la proximité d'Evreux, la ville est exposée plus particulièrement à une délinquance itinérante qui s'ajoute à la délinquance locale. Et l'officier de gendarmerie de rappeler cette tentative d'arrachage à l'explosif du distributeur automatique de billets d'une agence bancaire du bourg, il y a quelques mois. Autre critère qui a participé à ce choix : la typologie de la population. "28% des habitants sont ici des seniors, c'est-à-dire des personnes plus vulnérables", remarque-t-il.
"Mieux faire remonter les informations"
La "participation citoyenne" telle qu'elle est définie par le ministère de l'Intérieur doit permettre de faciliter le contact entre la population et la gendarmerie. "De mieux faire aussi remonter les informations". Le travail des référents est d'alerter le maire ou la gendarmerie dès qu'ils sont témoins ou avisés d'un fait. Leur mission est d'assurer une surveillance générale discrète. " Un habitant va se confier à eux plus facilement parce qu'ils les connaissent et sont impliqués en général dans la vie locale", souligne un élu.
Ce dispositif est un concept d'origine anglo-saxonne. Il est expérimenté depuis plusieurs mois dans vingt-neuf départements. Dans l'Eure, trois nouvelles communes viennent de signer une convention avec la préfecture : Rougemontiers, Bus Saint Rémy et Saint Aubin sur Gaillon. Et d'autres devraient suivre dans les prochains mois.
Leur recrutement ne s'est pas fait à la légère, si l'on en croit Pascale Pin, la directrice de cabinet du préfet de l'Eure. Ils ont été sélectionnés parmi six candidats, selon des critères bien définis. Aujourd'hui, ces référents sont les "courroies de transmission" entre le maire de la commune et la gendarmerie. Tout ce qui leur semble anormal est signalé : voitures et/ou individus suspects, incivilités, dégradations... Ils sont à l'écoute des habitants qui collaborent eux aussi à leur manière à la tranquillité de leur commune.
"Acteurs de leur propre sécurité"
La « participation citoyenne » est fondée sur la solidarité de voisinage." Les personnes volontaires sont invitées à adopter une posture de vigilance à l’égard des comportements et événements suspects et les signaler aux autorités compétentes. Ce dispositif a fait ses preuves et a permis aux communes concernées, d’améliorer leur qualité de vie, leur quiétude, et de renforcer la cohésion des habitants d’un même quartier, devenus les acteurs de leur propre sécurité", résument les autorités préfectorales.
Dans l'Eure, six communes ont déjà adopté ce dispositif. A Saint-Sébastien-de-Morsent où pourtant la délinquance ne fait pas trembler dans les chaumières, la "participation citoyenne" a porté ses fruits à entendre le maire UMP de la commune Serge Bontemps. "Je suis convaincu que ce travail mairie, gendarmes et référents paie et nous le constatons car notre commune a retrouvé une certaine tranquillité"
"L'affaire de tous et de chaque citoyen"
Le commandant Adrien Verron, patron de la compagnie de gendarmerie d'Evreux, est du même avis. Le bilan est là, "très positif", selon lui : l'identification et l'arrestation d'un revendeur de drogue a permis de démanteler un petit réseau de trafiquants de cannabis. De même que l'arrestation d'un voleur de cyclomoteur a permis de solutionner plusieurs affaires de vols de deux roues.
Certes, au-delà des chiffres qui ne veulent pas toujours dire grand chose, c'est le sentiment d'insécurité qui a reculé. "La lutte contre la délinquance, les incivilités et les cambriolages, c'est l'affaire de tous et de chaque citoyen", martèle Pascale Pin. La sous-préfète a voulu s'en convaincre en allant sur le terrain il y a quelques jours.
Pour le commandant Verron, Saint-Sébastien-de-Morsent répond parfaitement aux critères de ce dispositif. Avec la proximité d'Evreux, la ville est exposée plus particulièrement à une délinquance itinérante qui s'ajoute à la délinquance locale. Et l'officier de gendarmerie de rappeler cette tentative d'arrachage à l'explosif du distributeur automatique de billets d'une agence bancaire du bourg, il y a quelques mois. Autre critère qui a participé à ce choix : la typologie de la population. "28% des habitants sont ici des seniors, c'est-à-dire des personnes plus vulnérables", remarque-t-il.
"Mieux faire remonter les informations"
La "participation citoyenne" telle qu'elle est définie par le ministère de l'Intérieur doit permettre de faciliter le contact entre la population et la gendarmerie. "De mieux faire aussi remonter les informations". Le travail des référents est d'alerter le maire ou la gendarmerie dès qu'ils sont témoins ou avisés d'un fait. Leur mission est d'assurer une surveillance générale discrète. " Un habitant va se confier à eux plus facilement parce qu'ils les connaissent et sont impliqués en général dans la vie locale", souligne un élu.
Ce dispositif est un concept d'origine anglo-saxonne. Il est expérimenté depuis plusieurs mois dans vingt-neuf départements. Dans l'Eure, trois nouvelles communes viennent de signer une convention avec la préfecture : Rougemontiers, Bus Saint Rémy et Saint Aubin sur Gaillon. Et d'autres devraient suivre dans les prochains mois.
Les référents sont des "courroies de transmission" entre la population et la gendarmerie
Trois nouvelles communes de l'Eure - Rougemontiers, Bus Saint Rémy et Saint Aubin sur Gaillon- viennent de signer une convention "participation citoyenne" avec la préfecture et le groupement de gendarmerie, représenté par le colonel Dubuis (photo infonormandie.com)
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