Affaire du cerf de Luc Besson : l’association Stéphane Lamart fustige « des réquisitions trop faibles face à la cruauté des faits »


Admise comme partie civile, l’association Stéphane Lamart déplore la faiblesse des sanctions requises contre les deux chasseurs poursuivis pour l’abattage du cerf réfugié chez Luc Besson. Le tribunal d'Argentan (Orne) rendra son jugement le 20 janvier 2026.



Mercredi 10 Décembre 2025 - 11:26


Illustration Adobe stock
Illustration Adobe stock
L’audience, longue de plus de cinq heures, a tenu en haleine le tribunal correctionnel d’Argentan (Orne) autour d’un dossier qui a choqué l’opinion : la mise à mort d’un cerf traqué puis abattu à l’arme blanche sur la propriété du cinéaste Luc Besson, sous les yeux de sa mère, âgée de 85 ans.

         A lire aussi      
Orne : deux chasseurs jugés à Argentan après l’achèvement d’un cerf dans la propriété de Luc Besson

Dès l’ouverture, le débat s’est focalisé sur les constitutions de partie civile. À l’issue de l’examen juridique, seules deux associations reconnues d’utilité publique – Stéphane Lamart et l’ASPAS – ont été autorisées à intervenir, en raison de leur agrément spécifique en matière de protection de l’environnement.

« Une réponse pénale trop indulgente »

Sur le plan pénal, les réquisitions du ministère public ont fait réagir l’association Stéphane Lamart. Le procureur a demandé pour les deux chasseurs un stage obligatoire de sensibilisation à la chasse, assorti pour le premier d’une amende (1 200 € en cas de non-exécution) et pour le second de 400 €, ainsi qu’une interdiction d’un an de repasser le permis de chasse.

Pour Stéphane Lamart, ces réquisitions ne sont « pas à la hauteur de la cruauté des faits », face à un animal « acculé, terrorisé puis achevé au couteau », en présence d’un témoin vulnérable. L’association rappelle que la scène a profondément choqué la mère du réalisateur, témoin direct de l’agonie de l’animal.
« Nous espérons que le tribunal adoptera une position plus sévère lors du délibéré, et qu’il posera un signal clair de protection des animaux sauvages contre les dérives violentes de la chasse ».
  • Association Stéphane Lamart
Le jugement sera rendu le mardi 20 janvier 2026.