
Rémi Coutin, procureur de la République d'Evreux, a dévoilé les principaux éléments qui ont conduit à l'interpellation et à la mise en examen du fils du maire de Fresney, dans l'Eure, retrouvé mort et enterré - Illustration infonormandie
Le mystère entourant la disparition de Didier Dessaint, maire de Fresney, dans l’Eure, a été levé. Emmanuel Dessaint, 28 ans, a avoué aux gendarmes avoir tué son père, âgé de 75 ans, en lui portant plusieurs coups de massette avant d’enterrer son corps dans un cabanon servant d'abri à des chèvres sur la propriété familiale.
Tout a commencé lundi 3 mars. Dans l'après-midi, Emmanuel Dessaint s'est présenté à la gendarmerie de Saint-André-de-l'Eure pour signaler la disparition de son père, maire de Fresney. Il a déclaré n'avoir plus de nouvelles de lui depuis le 1er mars. Didier Dessaint ne répondait plus au téléphone, « alors qu'il avait tenté de le joindre à plusieurs reprises sur son portable ». Les gendarmes ont pris l'affaire au sérieux et ont procédé à des recherches avec des chiens pisteurs et des drones, sans résultat.
Tout a commencé lundi 3 mars. Dans l'après-midi, Emmanuel Dessaint s'est présenté à la gendarmerie de Saint-André-de-l'Eure pour signaler la disparition de son père, maire de Fresney. Il a déclaré n'avoir plus de nouvelles de lui depuis le 1er mars. Didier Dessaint ne répondait plus au téléphone, « alors qu'il avait tenté de le joindre à plusieurs reprises sur son portable ». Les gendarmes ont pris l'affaire au sérieux et ont procédé à des recherches avec des chiens pisteurs et des drones, sans résultat.
Frappé jusqu'à ce que mort s'ensuive
Quelques heures plus tard, en début de soirée, la gendarmerie de Caen a été contactée par une femme du Calvados, amie de Didier Dessaint. Celle-ci a expliqué avoir reçu un appel d’Emmanuel Dessaint, dans lequel il affirmait avoir commis le meurtre et enterré le corps de son père deux jours auparavant. Le soir même, peu avant 22h30, les forces de l’ordre ont interpellé le fils du maire devant son domicile à Fresney, puis l'ont placé en garde à vue.
Interrogé, Emmanuel Dessaint est passé aux aveux. Selon ses déclarations, il a porté un premier coup de massette sur le crâne de son père, alors que ce dernier lui tournait le dos, dans l’intention de l’assommer. « Puis, alors que son père était tombé mais restait conscient, il lui a porté plusieurs autres coups, toujours au niveau du crâne, jusqu’à ce qu’il décède », a indiqué le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin.
Interrogé, Emmanuel Dessaint est passé aux aveux. Selon ses déclarations, il a porté un premier coup de massette sur le crâne de son père, alors que ce dernier lui tournait le dos, dans l’intention de l’assommer. « Puis, alors que son père était tombé mais restait conscient, il lui a porté plusieurs autres coups, toujours au niveau du crâne, jusqu’à ce qu’il décède », a indiqué le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin.
« Il avait ensuite entrepris de nettoyer la scène, puis avait transporté le corps, au moyen d’une brouette, dans le cabanon servant d’abri aux chèvres, et l’avait enterré. Enfin, il avait pris soin de prendre le véhicule de son père et de l’amener dans un bois situé à environ 1,5 km de leur domicile, où il l’avait abandonné, dans le but de faire croire que son père était parti se promener et n’était pas revenu de sa promenade.»
— Rémi Coutin, procureur de la République
Des relations père-fils difficiles
D’après les explications du suspect, son geste criminel serait motivé par un désaccord lié à la relation intime que son père entretenait avec une jeune femme rencontrée lors d’un voyage en Thaïlande – une union envisagée difficile à accepter pour Emmanuel Dessaint « qui en avait conçu une peur d’abandon ». Plusieurs proches du jeune homme, entendus par les enquêteurs, ont confirmé que ses relations étaient diffciles avec son père, avec lequel il vivait depuis une dizaine d'années.
À l’issue de sa garde à vue, le meurtrier présumé a été présenté à un juge d’instruction, mis en examen pour « homicide sur ascendant » et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Les investigations se poursuivent dans le cadre d’une commission rogatoire afin de reconstituer l’intégralité des faits.
À l’issue de sa garde à vue, le meurtrier présumé a été présenté à un juge d’instruction, mis en examen pour « homicide sur ascendant » et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Les investigations se poursuivent dans le cadre d’une commission rogatoire afin de reconstituer l’intégralité des faits.