Un trafic de stupéfiants démantelé à Trappes: onze suspects déférés devant la justice


I Jeudi 14 Avril à 15:54



Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi 174 grammes de résine de cannabis, 50 grammes d’herbe de cannabis conditionnés pour la revente au détail et 770 euros (Photo@DDSP78)
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi 174 grammes de résine de cannabis, 50 grammes d’herbe de cannabis conditionnés pour la revente au détail et 770 euros (Photo@DDSP78)
Les enquêteurs de la Sûreté Urbaine d’Elancourt ont mis fin aux agissements d’une bande de trafiquants locaux qui se livrait au deal de résine de cannabis au cœur du square Farge, en zone prioritaire de Securité (ZSP) à Trappes. Onze suspects ont été interpellés et placés en garde à vue. Tous ont été déférés devant la justice.

Ce mardi 12 avril, les policiers d’Elancourt, après plusieurs mois d’investigations, interpellent cinq membres d’une bande organisée spécialisée dans le trafic de cannabis Square Farge à Trappes. Les perquisitions permettent de saisir 174 grammes de résine de cannabis, 50 grammes d’herbe de cannabis conditionnés pour la revente au détail et 770 euros.

Ils vendaient de la drogue ...en prison

Le lendemain, trois autres suspects, incarcérés à la maison d’arrêt de Bois d’Arcy (Yvelines) sont à leur tour placés en garde à vue. Il est établi que tous ont entretenu des contacts réguliers avec leurs complices et ont revendu des stupéfiants occasionnellement au sein de la maison d’arrêt.

Enfin, le même jour, trois autres suspects sont arrêtés dans le cadre d’une enquête ouverte en parallèle "du chef d’occupation agressive de halls d’immeuble du même square".

L’enquête de la sûreté urbaine d'Élancourt avait démarré au mois de novembre 2015 par l’arrestation au square Farge à Trappes d'un jeune homme de 22 ans, porteur d’un bracelet électronique suite à une condamnation pour trafic de stupéfiants. Il était en possession de quelques grammes de résine de cannabis. Chez lui, 1770 euros devaient être saisis.

Le square Farge sous haute surveillance

"Cette arrestation corroborait les premières informations parvenues aux enquêteurs du groupe de lutte contre les stupéfiants faisant état d’un trafic très actif au cœur du square Farge", indique une source proche de l'enquête.

De nombreuses investigations et surveillances techniques étaient dès lors entreprises, la configuration du square Farge et la très grande méfiance des trafiquants, rompus aux techniques policières, rendant les surveillances physiques très difficiles.

Au fil des investigations, une organisation très structurée était mise à jour, avec revendeurs et guetteurs. Il était également permis de découvrir que cette équipe de malfaiteurs approvisionnait régulièrement des complices incarcérés à la Maison d’arrêt de Bois d’Arcy, profitant des parloirs pour faire passer des stupéfiants.

Un passant victime de violences

Une dizaine de consommateurs-revendeurs interpellés au fil des semaines à proximité du square Farge, confirmait l’implication de trois individus âgés de 22 ans, 23 ans et 21 ans comme les principaux membres de cette association de malfaiteurs.

Parallèlement aux investigations sur le trafic de stupéfiants, la Sûreté urbaine enquêtait sur les occupations agressives quotidiennes des halls de ce square par les revendeurs et d’autres jeunes adultes ainsi que des violences commises sur un passant.

Au cours des auditions, l'un des mis en cause reconnaissait être l’instigateur principal du trafic de stupéfiants sur le square depuis le mois d’août 2015. Les autres minimisaient leur participation.

Ce jeudi 14 avril, un cinquième individu, âgé de 23 ans, a été placé en garde à vue, soupçonné d'être l'auteur des violences volontaires en réunion.

Déférés au palais de justice

Les trois interpellés pour l’occupation de halls d'immeubles ont été déférés devant le parquet de Versailles. Un mandat de dépôt a été requis contre l’un d’eux déjà sous contrôle judiciaire. Les deux autres se sont vu notifier une interdiction de séjour sur le square, en attendant leur jugement prochaine devant le tribunal correctionnel de Versailles.

Les quatre mis en cause dans le trafic et les violences ont été déférés au palais de justice pour être jugés en comparution immédiate.

Enfin, les trois individus confondus pour avoir introduit des stupéfiants au sein de la maison d’arrêt de Bois d’Arcy ont été déférés pour une comparution immédiate.


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