Les faits remontent au 9 avril dernier. Ce jour-là, les policiers de Versailles (Yvelines) contrôlent trois jeunes hommes dans un square de la ville royale : ils sont en possession de deux cartons de cigarettes de marque Marlboro.

Lors des vérifications, un des trois suspects parvient à prendre la fuite. Les deux autres sont interpellés et déclarent ne pas connaître le contenu de ces cartons qui renferment 94 cartouches de cigarettes.

Les suspects refusent de révéler l’identité de la personne en fuite mais indiquent qu’il s’agit de leur voisin sans autres précisions. Ils sont dans un premier temps laissés libres.

A l’aide des fichiers mis à la disposition des enquêteurs et d’informations recueillies sur les réseaux sociaux, le troisième individu est rapidement identifié. Il est interpellé ainsi que les deux autres à leur domicile par les enquêteurs du Groupe anti fraude et sont placés en garde à vue.

Lors des perquisitions réalisées dans la foulée 45 cartouches de cigarettes sont saisies.

L’important travail de téléphonie et d’autres investigations permettent d'identifier un financeur, demeurant à Londres. A l'issue d'une garde à vue de plus de 24 heures, ils sont remis en liberté afin de poursuivre l'enquête en préliminaire.

Mercredi 14 août, le financeur, de passage à Versailles, est placé en garde à vue à son tour. Son audition permet d’établir le rôle de chacun dans ce trafic de cigarettes. L’un est le revendeur, les autres la nourrice et le financeur. Le dernier un client.

« La vente des cigarettes était organisée via « Snapchat ». Leur provenance n’a pu être établie, pas plus que le grossiste ou le fournisseur n’ont pu être identifiés, les mis en cause restants muets à ce sujet », relate une source policière.

La totalité des cartouches saisies a été détruite.

Les trois Versaillais, âgés de 20, 21 et 22 ans, sont convoqués pour le 14 janvier 2020 devant le tribunal correctionnel de Versailles. Ils seront jugés pour importation en contrebande, détention et vente frauduleuse au détail de tabacs...