Coronavirus : le taux de contamination a continué d'augmenter en Normandie ces huit derniers jours


Mardi 2 Mars 2021

Deux malades du coronavirus ont été transférés de l'hôpital de Dunkerque vers le centre hospitalier du Havre. En Normandie, le nombre de patients hospitalisés, et ceux en réanimation, a observé un léger fléchissement, mais la tension reste très forte



Deux patients de l’hôpital de Dunkerque ont ainsi été héliportés et pris en charge en réanimation au Groupe Hospitalier du Havre - Photo © ARS Hauts-de-France
Deux patients de l’hôpital de Dunkerque ont ainsi été héliportés et pris en charge en réanimation au Groupe Hospitalier du Havre - Photo © ARS Hauts-de-France
Le dernier point de situation sur le coronavirus établi par l'Agence régionale de santé de Normandie fait état d'un taux d’incidence qui continue de progresser pour atteindre 171,8 contaminations pour 100 000 habitants (contre 150,7 le 22 février), soit une hausse de 21 points en une semaine.

Cette tendance est particulièrement marquée dans les départements de l'Eure, l'Orne et de la Seine-Maritime qui enregistrent une augmentation comprise entre 30 et 45 points sur la même période.

La tension hospitalière est toujours à un niveau élevé : au 28 février, 1 221 personnes étaient hospitalisées pour Covid-19 (contre 1249 une semaine plus tôt) dont 121 en réanimation (contre 131).

Dans ce contexte, des opérations de transferts de patients ont eu lieu aujourd’hui, mardi, vers la Normandie afin d’apporter un soutien aux établissements de santé des Hauts de France. Deux patients de l’hôpital de Dunkerque ont ainsi été héliportés et pris en charge en réanimation au Groupe Hospitalier du Havre.


Un suivi renforcé des variants

En Normandie, sur la semaine du 22 au 28 février, les RT-PCR de criblage réalisées sur les cas positifs révèlent 58,8% de suspicion du variant anglais et 5,9% de suspicion du variant Sud-Africain ou Brésilien, selon les données de Santé Publique France. En tout, ce sont 2087 cas de variants qui ont été identifiés sur cette période en Normandie.

Tout test donnant lieu à un résultat positif fait désormais obligatoirement l’objet d’une RT-PCR de criblage en 2nde intention, afin de déterminer s’il s’agit d’une contamination par un variant, rappelle l'ARS. Qui ajoute : « Les opérations de tracing et d'isolement continuent d'être déclenchées dès réception du résultat du test de première intention. L’isolement est porté à 10 jours pour toute personne testée positive ».

109 clusters en cours d'investigation au 1er mars

L’émergence des variants accroît le risque de contamination, insistent les autorité sanitaires qui appellent à rester extrêmement vigilants : « la stricte application quotidienne des gestes barrières reste primordiale pour lutter contre l’épidémie. Il est également essentiel de respecter les mesures d’isolement et de se faire tester au moindre symptôme ».

Quant à la campagne de vaccination elle se poursuit en Normandie avec au 1er mars 279 210 injections effectuées (173 717 primo injections et 105 493 secondes injections).

Au lundi 1er mars, 109 clusters (foyers de contamination) étaient en cours d'investigation en Normandie : 43 en Seine-Maritime, 27 dans le Calvados, 15 dans l'Eure et dans la Manche, 9 dans l'Orne.