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Les braqueurs du Manège à bijoux d'Incarville mis en examen et écroués



Publié le 08/12/2012 à 00:01


Les braqueurs du Manège à bijoux d'Incarville mis en examen et écroués
Les cinq malfaiteurs interpellés mardi soir au péage de Mantes-Buchelay (Yvelines) après avoir braqué le Manège à bijoux de l'hypermarché Leclerc à Incarville, près de Louviers (Eure) ont été mis en examen ce vendredi soir pour "vol avec armes en bande organisée, précédé et suivi de violences". Ils ont été écroués dans cinq maisons d'arrêt différentes. Le plus jeune est âgé de 18 ans, le plus âgé de 33 ans. Une information judiciaire a été ouverte par le procureur de la République d'Evreux auprès d'un juge d'instruction.

Philippe Ménard, directeur du SRPJ de Rouen, et Dominique Laurens, procureur de la République d'Evreux, ont fait le point sur l'enquête

Le hold-up a duré cinq minutes. Cinq minutes pour rafler quelque 30.000 euros de bijoux. Une demi heure plus tard, les auteurs de ce braquage éclair étaient interpellés à trente kilomètres de là, au péage de Mantes-Buchelay (Yvelines). Et le sac de bijoux récupéré. Une opération rondement menée par les brigades de recherche et d'intervention (ex anti-gang) des SRPJ de Versailles et de Rouen , dont la collaboration dans cette affaire a été d'une extrême efficacité.

Fusil à pompe, calibre 38 spécial,
des armes chargées,
bombes lacrymogènes


15 h 50, mardi. La galerie marchande de l'hypermarché d'Incarville-Louviers regorge de clients. Soudain, quatre malfaiteurs, tous le visage dissimulé sous un casque intégral de motard, font irruption dans le magasin. Ils se dirigent tout droit vers le Manège à bijoux. L'un tient un fusil à pompe, un autre un pistolet Smith et Wesson 38 spécial, une arme redoutable. Les deux autres sont armés d'une bombe à gaz lacrymogène. Les individus font preuve d'une réelle détermination. Employés et clients sont contraints de se coucher à plat ventre sous la menace des armes. Un vigile, en surveillance dans la galerie, comprend rapidement ce qui est en train de se passer. Il tente de s'interposer, mais l'homme au fusil à pompe lui tire une balle Gomme-Cogne (balle en caoutchouc) au dessus d'une cuisse et le neutralise ainsi. En quelques secondes, l'un des malfaiteurs rafle tous les bijoux à portée de main et les enfouis dans deux sacs. Mais l'intervention du vigile n'était pas prévue dans le plan, si bien que les malfaiteurs prennent la fuite en abandonnant sur place l'un des sacs remplis de bijoux.


Des hommes dangereux, déterminés
prêts à tirer pour couvrir leur fuite


Tout va ensuite très vite. Les services de police sont rapidement prévenus, ainsi que le parquet d'Evreux. Un message spécial de recherches est lancé à tous les services de police et de gendarmerie. Le commissaire Philippe Ménard, directeur du service régional de police judiciaire de Normandie, dépêche ses équipes. De son côté, le SRPJ de Versailles, qui a dans le collimateur un gang de braqueurs, tend une souricière aux malfaiteurs à la barrière de péage de Mantes-Buchelay. Tout un dispositif d'intervention est mis en place, avec une trentaine d'hommes. Les policiers savent qu'ils ont affaire à des individus armés, dangereux et prêts à tirer si besoin est. Toutes les précautions sont donc prises pour que les interpellations se fassent sans effusion de sang.
De fait, aucun coup de feu n'est échangé. Les braqueurs d'Incarville sont neutralisés en douceur. Selon une technique que seuls les policiers connaissent.
" Chacun d'eux reconnaît sa participation aux faits", a indiqué ce vendredi soir la procureur de la République d'Evreux, Dominique Laurens. En revanche, ils ont refusé de dire pendant leur garde à vue qui était armé, qui a tiré sur le vigile et d'où proviennent les armes. "Le travail des enquêteurs va consister maintenant à établir quel a été le rôle de chacun", précise Philippe Ménard, le patron de la PJ de Rouen. Un travail essentiellement technique : exploitation des empreintes digitales sur les armes saisies, visionnage du film enregistré par la vidéo-surveillance du magasin, etc.


La méthode bien rodée du Go Fast
chère aux trafiquants de drogue


Visiblement, les malfaiteurs avaient bien préparé leur coup. Selon un mode opératoire un peu nouveau, utilisé jusqu'à présent pour les Go Fast par les trafiquants de drogue. Il consiste à utiliser plusieurs véhicules volés ou faussement immatriculés. Dans le cas présent, leur forfait accompli, les malfaiteurs ont pris la fuite sur deux scooters de forte cylindrée. Il ont rejoint un complice au volant Renault Master. Après avoir chargé dans le fourgon les deux engins, l'équipe s'est scindée : deux hommes ont pris la fuite à bord d'une Clio, deux autres à bord d'une Smart. Le "convoi" a ensuite pris la direction de Paris, via l'autoroute A 13, la Clio devant, en voiture d'ouverture (ses occupants devaient s'assurer qu'il n'y avait pas de policiers ou de gendarmes à l'horizon), la fourgonnette au milieu (contenant les scooters, les casques et le butin) et la Smart en voiture "balai".
Dans les véhicules, les enquêteurs ont saisi du matériel de transmission : des téléphones de "guerre" dans le jargon policier, c'est-à-dire des téléphones portables achetés sous de faux noms ainsi que des talkies walkies qui ont servi aux braqueurs à communiquer discrètement entre eux au moment de l'attaque et après.


Rémy Lebel



Qui sont-ils ?


Les cinq braqueurs présumés ne sont pas des inconnus de la police et de la justice en Seine-Saint-Denis, le département d'où ils sont originaires. Quatre d'entre eux, d'après la procureure d'Evreux, Dominique Laurens, sont en état de récidive légale. Deux ont été condamnés pour association de malfaiteurs dans un dossier criminel. "Ils ont tous un passé judiciaire. Certains ont été poursuivis dans des affaires aussi diverses que violences, porte d'arme, trafic de stupéfiants, vols aggravés..."



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