Poudre suspecte : le retraité de Lillebonne voulait manifester sa "haine de la société"



Publié le 10/01/2014 à 18:03 -


Le retraité lillebonnais a été interpellé par les policiers de la 1ère DPJ de la Préfecture de police de Paris (Photo d'illustration)
L'enquête sur l'affaire des lettres suspectes contenant de la poudre de ciment et adressées à huit administrations de Seine-Maritime a permis d'interpeller, jeudi après-midi, un retraité soudeur de 63 ans résidant à Lillebonne, près du Havre. 
 
Ce suspect est actuellement entendu par les policiers de la 1ère Division de police judiciaire de la Préfecture de police (PP) de Paris, qui enquêtent déjà sur des faits similaires commis en région parisienne. Une femme, qui serait l'ex-femme de ce retraité mais qui habite maintenant en région parisienne, a également été interpellée, mais elle aurait été mise hors de cause. 
 
« Aucune idée de violence »
 
Selon nos informations, le retraité a reconnu les faits. Il aurait expliqué avoir agi ainsi « sans aucune idée de violence ». Pour s'en prendre aux institutions qui représentent l'Etat. Une façon pour lui de « manifester don dégoût des politiques, sa haine de la société ».
 
La femme interpellée et dont les parents sont originaires de Lillebonne (une perquisition a eu lieu ce matin à leur domicile) était dans le collimateur de la DPJ depuis plusieurs semaines. Les policiers parisiens travaillaient en effet sur des faits identiques commis à Paris et en région parisienne. Les victimes n'étaient pas alors des administrations mais des personnalités aussi bien politiques que du monde économique.
 
Laurence Parisot parmi les "victimes"
 
L'ancienne présidente du MEDEF (syndicat des patrons), Laurence Parisot, avait reçu une lettre contenant une poudre suspecte, il y a quelques mois. « Les enveloppe utilisées en région parisienne étaient du même format et avaient le même aspect que celles saisies en Seine-Maritime. Elles contenaient également du ciment ou de la cendre. Nous avons ainsi pu faire rapidement un rapprochement entre les faits commis en région parisienne et en Seine-Maritime », confie une source judiciaire à InfoNormandie.com.
 
Mercredi dans la journée, treize lettres ont été saisies par les services de police après que leurs destinataires (Lire Ici) ont découvert qu'elles contenaient une mystérieuse poudre grisâtre. Le résultat des analyses effectuées dans un laboratoire spécialisé de la Sécurité civile, confirmaient dans la nuit de mercredi à jeudi qu'il s'agissait de ciment et de cendres. Une matière totalement inoffensive.
 
Le procureur de la République adjoint, Jean-Claude Belot, a clairement indiqué jeudi soir (Lire ici) que la justice allait tout mettre en oeuvre pour identifier et interpeller le ou les auteurs de ces lettres.  
 
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