Une personne âgée a été écrasée par un camion samedi avenue du Maréchal Foch à Houilles. Le drame est survenu aux alentours de 14h45 alors que le conducteur d’un poids lourd effectuait une marche arrière afin d’emprunter une rue qu’il avait vu trop tard.

Dans la manœuvre, le camion a percuté et écrasé une femme âgée de 96 ans qui "traversait la chaussée en dehors des passages protégés", selon une source policière. Le décès de la nonagénaire, domiciliée à Houilles, a été constaté sur place par le médecin du SAMU.

Le conducteur du poids-lourd, un homme de 44 ans originaire de Villeneuve-Saint-Georges a été entendu par les policiers.
 

Le petit-fils de cette dame nous demande d'apporter un certain nombre de précisions quant aux circonstances du drame. Nous en publions volontiers les principaux extraits :

" Si ma grand-mere a traversé en dehors des passages protégés c'est simplement que la ville n'a pas encore jugé bon d'en mettre un à l'endroit en question (afin de permettre aux gens de traverser l'avenue du Marechal Joffre en direction de la rue "place du 14 juillet").

De plus, si ce passage avait existé je ne pense pas que ça aurait changé grand-chose à la décision du « conducteur » d’engager la manœuvre : marche arrière dans une rue à sens unique et ce sans visibilité, manifestement ! Un enfant aurait été à sa place et le résultat était le même, merci de ne pas l’oublier.

Et permettez-moi de vous rappeler que le code de la route précise la nécessité pour les usagers (auto, cyclo, velo, camion..) de laisser la priorité aux piétons engagés sur la chaussée. Ah, et si l’envie vous prend de réviser le dit code, oui, le premier passage est effectivement à plus de 50m (69m si j'en crois le cadastre).

J’ajouterai que tant que nous en sommes à parler du code de la route, le camion n’avait pas de caméra de recul… Au temps pour moi, cette règle n’existe malheureusement pas encore et c’est bien triste car je pense que ma grand-mère serait encore parmi nous pour en discuter et convenir qu’il y a bien d’autres moyens que d’investir dans des radars pour diminuer le nombre de morts sur les routes.

Les conditions dans lesquelles elle est décédée ne font qu’amplifier la douleur à laquelle nous, la famille, avons à faire face.

Mais si sa disparition peu aider à faire progresser les mentalités en matière de législation routière, si elle peut aider à faire appliquer certaines choses comme rendre obligatoires les caméras de recul sur les poids lourds, si elle peut permettre de faire modifier les glissières de sécurité responsables de la mort de beaucoup de motards ou si simplement elle amène à se poser des questions sur l’idée à priori géniale de planter des platanes à 50cm du bord des routes départementales, alors peut-être trouverons-nous un lot de consolation perdu au milieu de l’immensité de notre chagrin".