Une toile de Claude Monet "Sapins à Varengeville" adjugée 525.000 euros



Publié le 18/04/2013 à 07:05 -


"Sapins à Varengeville" : un hommage de Claude Monet à la côte normande qu'il effectionnait
Un tableau de Claude Monet a été adjugé 525.000 euros le week-end dernier à l'hôtel des ventes de Dreux (Eure-et-Loir). Son acquéreur (il étaient deux à surenchérir) est resté anonyme.

La toile, offerte par Michel Monet, fils du peintre, avait été mise à prix 280.000 euros.

Ce tableau jusqu'ici inédit, montre un paysage sauvage, pourrait avoir été commencé par l'artiste en 1896, lors de son second séjour dans cette région côtière de Normandie.

Amoureux de la côte haut-normande

Claude Monet séjourna par trois fois dans cette région côtière de Haute-Normandie, plus précisément à Pourville, en 1882, 1896 puis en 1897.

Lors de son second séjour de février à mars 1896, alors qu'il séjourne pour la seconde fois dans cette ville, Monet écrit à sa femme Alice qu'il se promet «de revenir ici l'hiver prochain, où avec plus de temps devant moi, je pourrai faire et mener à bien les belles choses que j'ai dans la tête».

Il confirme son vif intérêt pour les paysages de cette région, et son désir de continuer ou d'achever de les peindre, dans une lettre à son marchand Durand-Ruel datant de novembre de la même année: «Et je me propose d'aller bientôt à la mer pour terminer toute une série de toiles commencées l'an dernier, qui m'intéressent beaucoup et dont je suis assez content.»

Une toile commencée en 1896 ?

"Sapins à Varengeville" pourrait avoir été commencée lors de ce second séjour de l'artiste en 1896 qui prévoyait de la terminer l'année suivante. Or, on sait que lors de son troisième et dernier séjour dans la région, le peintre par excès de perfectionnisme comme à son habitude, rencontrera les pires difficultés à rendre la réalité des paysages comme il l'entend.

Il écrit le 22 février 1897 à Alice: «Je suis tout à fait d'aplomb, mais bon dieu, que c'est beau et difficile, que j'ai du mal à faire ce que je veux!»

L'oeuvre présentée à la vente le wee-end dernier à Dreux, est "un parfait témoignage de l'attrait du Maître pour les natures sauvages de Normandie, balayées de bourrasques et d'embruns, et de son acharnement avec lequel, éternel insatisfait, il s'efforcera toute sa vie de rendre à la nature non plus belle mais plus vraie".( *)

Source : Drouot.com