Pour les policiers de la sûreté urbaine de Bolbec, les investigations se poursuivent sur commission rogatoire du juge d'instruction désormais en charge de ce dossier délicat (Illustration)
Quatre des bourreaux présumés d'un jeune homme de 19 ans, qualifié de vulnérable, dorment ce jeudi soir en prison. Ils ont été mis en examen en fin d'après-midi pour "séquestration, actes de torture et de barbarie". Le juge des libertés et de la détention (JLD) leur a notifié leur placement en détention provisoire.
Le sort des quatre autres, également mis en examen, n'était pas encore scellé en début de soirée. Ils devaient être présentés au juge d'instruction en charge désormais du dossier, puis au JLD à qui il appartient de statuer sur leur placement, ou non, en détention.
Le sort des quatre autres, également mis en examen, n'était pas encore scellé en début de soirée. Ils devaient être présentés au juge d'instruction en charge désormais du dossier, puis au JLD à qui il appartient de statuer sur leur placement, ou non, en détention.
Enfermé dans le réfrigérateur
Les faits qui leur sont reprochés sont d'une extrême gravité. Le seul majeur de la bande encourt une peine de réclusion à perpétuité devant la cour d'assises. Les autres, tous mineurs, risquent jusqu'à 20 ans de réclusion.
La victime a finalement réussi à fausser compagnie à ses bourreaux qui ont tous été identifiés et interpellés mardi dernier.
Lire aussi : Un jeune handicapé victime d'actes de torture et de barbarie : 13 suspects en garde à vue à BolbecFin décembre, les policiers de la Sûreté urbaine du commissariat de Bolbec-Lillebonne sont informés qu'un jeune Bolbécais, handicapé, a été séquestré à son domicile pendant quatre semaines, entre novembre et fin décembre dernier. Le jeune homme, âgé de 19 ans, est entendu par les policiers et raconte son calvaire, les violences physiques et psychologiques qu'il a subies : brûlures de cigarettes et avec une lame de couteau chauffée à blanc. Il déclare aussi avoir été enfermé quelques instants dans le réfrigérateur.
La victime a finalement réussi à fausser compagnie à ses bourreaux qui ont tous été identifiés et interpellés mardi dernier.
Une information judiciaire est ouverte
Dans cette affaire sordide, treize jeunes gens, âgés entre 15 et 19 ans, ont été longuement entendus par les enquêteurs. Quatre d'entre-eux ont été remis en liberté dans les premières 24 heures de la garde à vue. Garde à vue qui a été prolongée pour les neuf autres, dont l'implication directe a été avérée. Huit infractions, dont certaines de nature criminelle, ont été retenues à leur encontre.
Ce soir, le procureur de la République, François Gosselin, a ouvert une information judiciaire pour "séquestration, actes de torture et de barbarie".
Ce soir, le procureur de la République, François Gosselin, a ouvert une information judiciaire pour "séquestration, actes de torture et de barbarie".
Déterminer le rôle de chacun
L'enquête de police va se poursuivre sur commission rogatoire du juge d'instruction. Les investigations vont consister à déterminer précisément quel a été le rôle de chacun. Les téléphones portables des mis en cause ont été saisis et devraient permettre, grâce aux images et vidéos enregistrées par les bourreaux lors des faits, d'établir qui a fait quoi.
Trois des mis en examen "ont un casier judiciaire", indiquait ce soir le magistrat à infoNormandie.
Trois des mis en examen "ont un casier judiciaire", indiquait ce soir le magistrat à infoNormandie.