Rouen : à l'aide d'un drone, ils tentent de parachuter des objets interdits dans l'enceinte de la prison


Une jeune femme et deux hommes ont été surpris, dans la nuit de jeudi à vendredi, en train de procéder à des « livraisons » illicites à la maison d’arrêt Bonne Nouvelle de Rouen grâce à un drone.



Vendredi 22 Aout 2025 12:07


Le drone a été repéré au-dessus de la prison alors qu'il procédait probablement à une "livraison" en pleine nuit - Illustration Pixabay
La tentative de livraison clandestine a été stoppée nette peu avant 2 heures du matin. Alertés par la présence d’un drone survolant la prison Bonne Nouvelle à Rouen, les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) ont mis en place une surveillance discrète afin de remonter jusqu’au point de décollage de l’appareil.

Suivis à la trace grâce au drone

L’appareil a conduit les forces de l’ordre vers le square Gaillard-LOiselet situé à une extrémité de la rue de Barcelone, de l'autre côté du boulevard de l'Europe. À leur arrivée, les policiers en civil ont aperçu un individu qui tentait de s’enfuir. L’homme a été rapidement arrêté, en même temps que deux autres suspects soupçonnés d'être des complices : une jeune femme et un autre homme.
Le drone était piloté à distance depuis le square Gaillard-Loiselet, situé à quelques centaines de mètres de le la prison, de l'autre côté du boulevard de l'Europe.

Téléphones, cordelette et mortiers saisis

Lors de l’interpellation, la femme, âgée de 23 ans, tenait un téléphone portable et la télécommande servant à piloter le drone. Sur les deux hommes, âgés de 17 et 21 ans, les policiers ont découvert une bobine de cordelette — destinée à parachuter les colis dans l’enceinte de la prison —, un sachet de produits stupéfiants, des batteries de secours pour drone, deux téléphones conditionnés probablement destinés à des détenus, ainsi qu’un carton rempli de mortiers d’artifice.

Les suspects en garde à vue

Les trois individus ont été placés en garde à vue à l’hôtel de police de Rouen. L’ensemble du matériel a été saisi pour les besoins de l'enquête. Les investigations  se poursuivent pour déterminer l’ampleur du trafic et d’éventuelles complicités à l’intérieur de l’établissement pénitentiaire.