Prison d'Évreux. Les chaussettes destinées à des détenus contenaient des téléphones et de la drogue


Un jeune Rouennais a été interpellé, en pleine nuit au pied du mur de la prison d'Evreux avec douze chaussettes pleines à craquer. Son complice a réussi à prendre la fuite


Publié le 25/10/2022 à 18:24 -


La présence de caméras de vidéosurveillance (dans le cercle) ne semble dissuader les auteurs de parachutage de chaussettes lestées par-dessus le mur d'enceinte de la maison d'arrêt - Illustration © Google Maps
Ce n’est pas au moyen d’un drone mais de rudimentaires chaussettes lestées qu’un Rouennais de 19 ans a tenté d’introduire des marchandises illicites à l’intérieur de la maison d’arrêt d’Évreux (Eure). On est  loin de ce qui s'est passé dimanche à la prison de Fresnes, en région parisienne, où des individus ont utilisé un drone pour  "livrer"  de la drogue et des téléphones portables à des détenus.

12 chaussettes pleines à craquer

Dimanche, il est aux environs de 23h30 quand des policiers de la Brigade anticriminalité (Bac) en surveillance aux abords de la prison, rue Georges Duhamel, repèrent deux individus qui semblent gesticuler au pied de l’enceinte. Ils les observent discrètement. Puis l’un d’es suspects jette rapidement une chaussette par-dessus le mur de l’établissement pénitentiaire. Mais voyant les policiers, il prend la fuite en courant.

Surpris, le deuxième homme, lui, est interpellé sur le champ. Les policiers regardent dans son sac à dos et découvrent 12 autres chaussettes pleines à craquer prêtes à être parachutées de l'autre côté du mur.

Des portables et de la drogue

A l’intérieur de ces chaussettes, trois téléphones portables, quatre chargeurs  avec leurs cordons d’alimentation, trois cartes SIM, un briquet, neuf paquet de cigarettes, une bobine de fil de pêche ainsi que des denrées alimentaires (viande, fromage, épices…). Cinq morceaux de résine de cannabis, soit près de 100 g, sont également découverts. 

 Le jeune homme, de nationalité algérienne, a été interpellé et placé en garde à vue. Les vérifications ont permis d’établir qu’il était en situation irrégulière. Il s’est vu notifier une obligation à quitter le territoire français (OQTF) sans délai. 

Pour les faits reprochés, il a été présenté ce mardi en début d’après-midi à un magistrat du parquet, en vue d’une comparution immédiate devant le tribunal judiciaire.