Matchs arrangés : le président et le responsable de la sécurité du Stade Malherbe de Caen en garde à vue



Publié le 18/11/2014 à 15:14 -


Les enquêteurs du Service central des Courses et jeux (police judiciaire) travaillent depuis plusieurs mois sur ce dossier (Illustration @DGPN)
Neuf dirigeants ou anciens dirigeants de clubs de football, soupçonnés d'avoir arrangé ou tenté d'arranger des rencontres en vue de permettre à leur club de monter de division, sont en garde à vue dans les locaux du Service central des courses et jeux, à Nanterre, depuis ce mardi matin.

Les premiers d'entre eux ont été interpellés à leur domicile à 6 heures. Parmi eux figurent notamment le président du Stade Malherbe de Caen, Jean-François Fortin, ainsi qu'un de ses proches collaborateurs qui fait office de responsable de la sécurité du club, selon nos informations. Mais aussi l'entraineur de l'équipe de Dijon et l'ex-président du club d'Issy-les-Moulineaux, en région parisienne.

Neuf autres personnes, anciens dirigeants et joueurs, ont par ailleurs été convoqués par les policiers pour être auditionnés hors garde à vue.

Des pratiques douteuses

Ce coup de filet fait suite à une enquête menée il y a quelques mois autour du Cercle Cadet, un cercle de jeu parisien. Les investigations policières, qui ont d'ailleurs conduit à la fermeture de ce cercle le 14 octobre dernier, auraient permis de découvrir les pratiques pour le moins douteuses de certains dirigeants de clubs de football professionnel.

Dans le collimateur, le président du Cercle Cadet, Serge Kasparian, qui était un des actionnaires du Nîmes Olympique lors de son rachat par un pool d'investisseur, en avril dernier. L'actuel président du club nîmois, Jean-Marc Conrad, a lui aussi été interpellé ce matin et placé en garde à vue.

Caen - Nîmes, un match nul arrangé ?

Les éléments recueillis par les enquêteurs des Courses et jeux ont d"ores et déjà permis d'établir que certains matchs auraient été "arrangés" entre des équipes de Ligue 2 au cours de la saison 2013 - 2014, afin d'éviter, dans le meileur des cas, la relégation en championnat National ou de permettre aux clubs suspectés d'accéder à la division supérieure.

Il en serait ainsi, notamment, du Stade Malherbe et du Nîmes Olympique qui auraient convenu d'un match nul en mai dernier, à Caen. Ce résultat aurait ainsi permis au club bas-normand de monter en Ligue 1 et au club nîmois de se maintenir en Ligue 2.