Lubrizol : l’opération de neutralisation du mercaptan se déroule de manière satisfaisante dit la préfecture



Publié le 26/01/2013 à 20:16 -


Les opérations de neutralisation des émanations de mercaptan de l’usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime) ont débuté cette nuit et se déroulent annonce ce mercredi matin la préfecture de Seine-Maritime.

La première phase de préparation de la solution neutralisante a été conduite conformément au protocole. Elle a permis de constituer un mélange d’eau, de soude et d’eau de javel qui permet de neutraliser le produit malodorant.

La seconde phase est en cours et devrait permettre de traiter 12 tonnes de produit sur un total de 36 tonnes dans la journée.

Pierre-Henry Maccioni, le nouveau préfet de la Seine-Maritime, qui a pris ses fonctions précipitamment, a rappelé ce matin qu’il convenait de prendre le temps nécessaire pour respecter les impératifs de sécurité vis-à-vis de la population. Le protocole est appliqué et fait fait l’objet d’un suivi permanent, a-t-il indiqué.

Les traces de mercaptan dans l’air en dessous du seuil de détection

Les prélèvements réalisés par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) en sortie de cheminée ont mis en évidence une diminution sensible de la concentration de mercaptan avec un taux inférieur à 20 parties par million (contre environ 80 ppm lundi en début d’incident), toujours selon la préfecture.

Des prélèvements ont été effectués par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) en plusieurs points à proximité de l’usine. Les analyses n’ont révélé aucune trace de mercaptan, la concentration étant en dessous du seuil de détection.

La circulation piétonne et routière, qui avait été interrompue à proximité immédiate de l’usine a partir de 22 heures mardi soir a été rétablie ce mercredi à 7 h 30. Les cinq entreprises de la zone et les 270 salariés qui y travaillent chez Lubrizol ont repris leur activité normal.

D’autre part, comme le révélait ce matin lemonde.fr sur son site, une enquête a été ouverte par le parquet de Rouen pour « mise en danger éventuelle de la population par l’entreprise ».