Le camion-citerne roulait-il trop vite sur le pont Mathilde ?



Publié le 31/10/2012 à 10:26 -


Selon les premières investigations menées par la brigade des accidents et délits routiers (BADR) de l'hôtel de police de Rouen, le camion-citerne qui s'est couché lundi matin, avant de s'enflammer, sur le pont Mathilde à Rouen, roulait apparemment trop vite au moment de l'accident. Des automobilistes qui se trouvaient ce matin-là sur l'ouvrage l'ont d'ailleurs confirmé aux enquêteurs.
Le camion-citerne de 38 tonnes, appartenant à la société VDK (*) implantée dans le Nord, transportait 22.000 litres de gas-oil et 9.000 litres de super. Son conducteur aurait perdu le contrôle de sa direction alors qu'il abordait une légère courbe. Le mastodonte est alors parti en crabe, s'est couché sur le flanc, a défoncé le parapet central du pont avant de percuter de plein fouet un camion frigorifique arrivant en sens inverse et de prendre feu.
Le chauffeur, âgé de 35 ans et domicilié dans le département de l'Eure, a été auditionné à sa sortie de l'hôpital. Il a été également soumis à des analyses toxicologiques qui permettront, dès que les résultats seront connus, de déterminer s'il conduisait ou non sous l'empire d'un état alcoolique ou de stupéfiant. Ces résultats seront essentiels pour la suite de l'enquête, d'autant qu'il faudra déterminer les responsabilités.


Qui paiera ?


Si d'importants travaux de réparation de l'ouvrage sont nécessaires (il faudra attendre la fin des expertises dans trois semaines pour le savoir), le conseil général de la Seine-Maritime mais aussi assurément la communauté d'agglomération, le conseil régional et l'Etat devront mettre la main à la poche pour financer ces travaux. Dans ce genre de dossier, dans l'hypothèse où la responsabilité de leur client est engagée, les compagnies d'assurance mettent des années avant de consentir à débourser le premier centime.


(*) La société VDK est basée à Brillon dans le département du Nord et dispose d'un dépôt à Rouen. Elle est spécialisée dans le transports de matières dangereuses, notamment d'hydrocarbures. Elle emploie soixante-dix salariés dont soixante-trois chauffeurs.