Deux hommes ont été placés en détention provisoire et un troisième sous contrôle judiciaire dans une affaire d’escroqueries dont les victimes sont 28 prêtres. Cinq autres suspects, poursuivis pour complicité d’escroquerie, ont été laissés libres, indique, ce soir, à infoNormandie, Bruno Dieudonné, procureur de la République du Havre (Seine-Maritime).
Les policiers de la Sûreté urbaine du Havre ont enquêté d’arrache-pied pendant plus d’un an sur ce dossier qui les a conduits aux quatre coins de l’hexagone.
Les deux principaux escrocs ont, en effet, écumé près d’une trentaine de paroisses. Avec leurs complices, dont quatre femmes, ils se sont fait passer eux mêmes pour d’anciens paroissiens auprès de leurs victimes, tous des prêtres d’un certain âge.
Les policiers de la Sûreté urbaine du Havre ont enquêté d’arrache-pied pendant plus d’un an sur ce dossier qui les a conduits aux quatre coins de l’hexagone.
Les deux principaux escrocs ont, en effet, écumé près d’une trentaine de paroisses. Avec leurs complices, dont quatre femmes, ils se sont fait passer eux mêmes pour d’anciens paroissiens auprès de leurs victimes, tous des prêtres d’un certain âge.
Toujours le même mode opératoire
Les faits ont été commis entre 2018 et 2020, selon un opératoire, toujours le même, bien rodé. Un individu prend attache avec sa « cible », un homme d’église choisi pour sa vulnérabilité. L’escroc fait croire alors au prêtre en question que c’est lui qui l’a marié il y a quelques années. Puis il raconte qu’il est maintenant veuf et rencontre des difficultés financières. Et surtout qu’il a besoin d’argent pour acheter une voiture ou, selon le cas, payer son loyer.
Pour mettre en confiance l’homme en soutane, l’individu propose de lui communiquer le numéro de téléphone d’un soi-disant officier de gendarmerie qu’il connaît. Il s'agissait en réalité d'un complice. Et le tour est joué.
Pour mettre en confiance l’homme en soutane, l’individu propose de lui communiquer le numéro de téléphone d’un soi-disant officier de gendarmerie qu’il connaît. Il s'agissait en réalité d'un complice. Et le tour est joué.
Montant des escroqueries : 150 000€
Le pot aux roses sera découvert fin septembre 2019. Deux hommes sont interpellés en flagrant délit par les policiers du Havre (Seine-Maritime) lors d’une transaction concernant l’acquisition d’un véhicule, une Audi A5 à un habitant de l'Eure. Il s’avère que le chèque remis au vendeur est au nom d’un curé qui exerce son ministère en Bretagne et qui a déposé plainte pour escroquerie.
Les deux escrocs sont jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel du Havre et condamnés à deux ans de prison avec mandat de dépôt.
Pour autant, la sûreté urbaine poursuit ses investigations, persuadés que les deux hommes ont d’autres victimes sur la conscience. L’enquête permettra ainsi d’en comptabiliser 28 au total, tous des ecclésiastiques, et d’établir à 150 000€ le montant des escroqueries.
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Procès renvoyé au 21 janvier 2021
Identifiés, tous les protagonistes de cette affaire, soit quatorze suspects, dont des frères jumeaux, ont été interpellés lors d’une vaste opération de police, le 16 décembre au petit matin.
Dix d’entre eux, âgés de 20 à 30 ans, ont été déférés ce vendredi 18 décembre devant le procureur de la République, Bruno Dieudonné, en vue d’une comparution immédiate. Les avocats des prévenus ont demandé - et obtenu - le renvoi du procès au 25 janvier 2021 afin de pouvoir préparer la défense de leurs clients.
Dans l’attente du jugement, les deux principaux mis en cause poursuivis pour « escroqueries en bande organisée » ont donc été placés en détention provisoire avec mandat de dépôt.
Dix d’entre eux, âgés de 20 à 30 ans, ont été déférés ce vendredi 18 décembre devant le procureur de la République, Bruno Dieudonné, en vue d’une comparution immédiate. Les avocats des prévenus ont demandé - et obtenu - le renvoi du procès au 25 janvier 2021 afin de pouvoir préparer la défense de leurs clients.
Dans l’attente du jugement, les deux principaux mis en cause poursuivis pour « escroqueries en bande organisée » ont donc été placés en détention provisoire avec mandat de dépôt.