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« Gilets jaunes » : trois manifestants interpellés pour des dégradations au péage de Buchelay


Ils sont accusés d'avoir dégradé neuf monnayeurs, lors du mouvement des "gilets jaunes", à la barrière de péage de Mantes-Buchelay (Yvelines). Un ticket de caisse et l'exploitation de la vidéo-surveillance ont permis de les confondre.


Publié le 04/02/2019 à 12:18


La société des autoroutes Paris Normandie avait déposé plainte après les dégradations commises dans la nuit du 17 au 18 janvier - Illustration © infonormandie
La société des autoroutes Paris Normandie avait déposé plainte après les dégradations commises dans la nuit du 17 au 18 janvier - Illustration © infonormandie
Les faits remontent à la nuit du 17 au 18 janvier dernier. Cette nuit-là, sur l'autoroute A13 neuf monnayeurs du péage de Buchelay (Yvelines) sont endommagés et mis hors service à l’aide de mousse expansive, par plusieurs individus qui, dans le même temps, perturbent également la circulation à l’aide de fumigènes jetés sur la chaussée.

Dès le lendemain, la société des autoroutes Paris Normandie (SAPN) dépose plainte au commissariat de Mantes-la-Jolie. Le directeur de l’antenne locale de la société gestionnaire indique alors aux enquêteurs avoir découvert au sol un ticket de caisse correspondant à l’achat de fumigènes bleus et blancs ainsi que d’un spray de décontaminant à lacrymogène.

Filmés en pleine action au péage

Les policiers commencent sans tarder leurs investigations. L’exploitation des caméras du péage permet ainsi de distinguer au moins cinq individus, encapuchonnés et porteurs de cache-nez qui, en moins de deux minutes, s’évertuent à combler et obstruer les interstices des monnayeurs à l’aide de bombes à mousse expansive.

Le ticket retrouvé sur place amène les policiers à découvrir que l’achat des bombes à mousse et des fumigènes a été effectué la veille des dégradations, dans une armurerie du 10ème arrondissement à Paris. Les investigations révèlent l’identité du titulaire de cette carte bancaire.

Cet homme, domicilié sur Paris, est défavorablement connu des services de police : il a été cité en 2014 dans une affaire d’escroquerie par le commissariat de Vannes, dans le Morbihan. La procédure de l'époque révèle également un pseudo sur Facebook qui dévoile une activité publique très intense en faveur des « gilets jaunes ».

Trahis par leurs téléphones

Neuf monnayeurs avaient été mis hors service  - illustration © infonormandie
Neuf monnayeurs avaient été mis hors service - illustration © infonormandie
Le travail de téléphonie mené par les policiers confirme, par le biais du bornage de son téléphone, la présence du suspect, aussi bien la nuit des dégradations que lors de l’achat sur Paris des fumigènes.

Enfin, une étude de ses contacts téléphoniques révèle l’identité d’un second homme géo-localisé près du péage cette même nuit. Ce dernier, identifié, avait fait l’objet d’une garde à vue dans la cadre des manifestations des "gilets jaunes", à Paris, le 5 janvier dernier.

Tous ces éléments réunis, un dispositif d’interpellation est mis en place le 29 janvier au matin, sur instruction du parquet de Versailles. Le premier individu est interpellé en milieu de matinée à son domicile. Lors de la perquisition, des vêtements similaires à ceux portés par les auteurs sont saisis. La perquisition au domicile du second suspect, alors absent, révèle la présence d’une cagoule susceptible d’être celle portée par un des auteurs.

Ils seront jugés le 15 mars

Lors de son audition, le principal mis en cause assume sa participation et reconnaît les faits. « Il explique qu’après avoir rencontré le second individu sur les manifestations parisiennes en décembre, ils s’étaient liés d’amitié et manifestaient toujours ensemble le désir de poursuivre leur combat en intégrant un point de revendication quotidien », confie une source proche de l'enquête.

Le jeudi soir suivant, les deux hommes décidaient de passer à l'action, munis de fumigènes et d’une bombe de mousse expansive. Après avoir récupéré d'autres "gilets jaunes"  à Epône, ils se rendaient au péage de Buchelay. Au préalable, ils se partageaient les tâches :  trois étaient chargés de surveiller les alentours, quatre autres de répandre de la mousse et de la peinture sur les monnayeurs. 

Lors des interrogatoires, le nom d'un troisième individu, dont la "mission" était de peindre les monnayeurs, est apparu. Le mis en cause a reconnu son implication.
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Les trois hommes ont été déférés en vue d’une comparution immédiate, mais le jugement a été reporté au 15 mars prochain.

Depuis le début du mouvement, le 17 novembre dernier, les "gilets jaunes" mènent de manière ponctuelle des actions (barrage filtrant, péage gratuit...) à la barrière de péage de Mantes-Buchelay, sur l'A 13
Depuis le début du mouvement, le 17 novembre dernier, les "gilets jaunes" mènent de manière ponctuelle des actions (barrage filtrant, péage gratuit...) à la barrière de péage de Mantes-Buchelay, sur l'A 13





              

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