Fuite de gaz à Rouen : le PDG de Lubrizol affirme qu'il n'y a pas de risques de toxicité



Publié le 22/01/2013 à 12:29 -


Frédéric Henry, PDG de Lubrizol-France, répondant ce matin aux journalistes à l'entrée de l'usine rouennaise (photo Infonormandie)

Une cellule d'information du public est mise en place dès aujourd'hui, après la fuite de mercaptan constatée dans l'usine chimique de Lubrizol, à Rouen (Seine-Maritime). L'annonce en a été faite en fin de matinée, ce mardi, à l'issue d'une réunion de crise, qui a duré près de trois heures à la préfecture.

La direction de Lubrizol, spécialisée dans la fabrication d'additifs pour lubrifiants, notamment les huiles moteurs, a expliqué ce mardi matin aux journalistes présents à l'entrée de l'usine, qu'elle allait activer la troisième phase de neutralisation de son produit à l'origine des émanations de mercaptan, un marqueur très olfactif, de type gaz de ville.

"Cela prend du temps" 

"On ne connaît pas toutes les causes de cet incident. On pense qu'il y a eu un échauffement du produit qui s'est décomposé dans le bac où le mercaptan est entreposé", a indiqué Frédéric Henry, le président-directeur général de Lubrizol-France.

Selon lui, l'urgence est de traiter le problème. "Cela prend du temps et on veut y aller par étape. A cet instant, il est trop tôt pour affirmer qu'il sera réglé ce mardi soir", a-t-il ajouté.

"Pas de risque de toxicité"

"Nous allons transférer les 30 000 litres de produit du bac en cause dans un autre bac et le noyer petit à petit", a expliqué pour sa part Pierre-Jean Payrouse, le directeur des opérations internes de l'usine.

Pour le PDG de l'entreprise, qui emploie près de 500 personnes en Haute-Normandie (Rouen et Oudalle, près du Havre), il n'y a pas risque de toxicité à faible dose. "Les limites de toxicité sont énormément élevées, et dans le cas présent on est très loin de les atteindre", assure-t-il.

R.L.