Le feu d'hydrocarbures est maintenant complètement circonscrit sur le pont Mathilde et aux abords à Rouen (Seine-Maritime). Les premiers éléments de l'enquête de police permet d'y voir un peu plus clair sur les circonstances de cet accident à la fois spectaculaire et aux conséquences importantes.

Le camion-citerne transportait 22.000 litres de gas-oil et 9000 litres de super. Il venait de la zone industrielle de Sotteville-lès-Rouen et se dirigeait vers le tunnel de la Grand-Mare, sur la rive droite de Rouen. Pour une cause indéterminée, dans une légère courbe, le mastodonte a quitté sa voie de circulation et a percuté le terre plein central avant de se coucher sur le flanc, dans l'axe central du pont. Il a dans sa course folle percuté violemment un camion frigorifique arrivant en sens inverse. La citerne du camion s'est éventrée et son contenu s'est rapidement enflammé. Le carburant en feu s'est tout aussi rapidement propagé et écoulé lentement en contrebas de l'ouvrage.  Trois caravanes et deux camions stationnés sous le pont, côté rive gauche, et appartenant à des forains de la foire Saint-Romain, se sont enflammés à leur tour. Ils sont entièrement calcinés.
Le chauffeur du camion-citerne a réussi à s'extirper de sa cabine, mais il a été légèrement blessé et fortement commotionné. Il a reçu des soins à l'hôpital. Il devrait être entendu par les services de police dès que son état le permettra. Le chauffeur de l'autre camion a lui aussi été choqué.
Une réunion pour faire le point de la situation est prévue ce lundi après-midi à la préfecture de la Seine-Maritime, sous la présidence du préfet, et en présence des services de police, des sapeurs-pompiers et de représentants de la mairie de Rouen. Selon nos informations, la réouverture du pont ne devrait pas pouvoir intervenir avant plusieurs mois, le temps pour les experts de déterminer si la structure du pont a été endommagée ou non.

Rémy Lebel