Extorsion, menaces de mort... Une famille de Bonsecours prisonnière des griffes du « Chat » pendant un an


Pendant plus d'un an, une famille de Bonsecours (Seine-Maritime) a vécu dans la terreur. Véritablement persécutée par un individu surnommé « Le Chat », elle a été dépouillée de 17 000 euros. L'auteur des faits a été interpellé, jugé et dort maintenant en prison


Publié le 10/11/2023 à 11:32 -


Sous la menace, la septuagénaire a remis 17 000 euros à l'homme qui terrorisait sa famille - Illustration © Pexels
Une famille de Bonsecours, près de Rouen, a vécu dans la terreur durant plusieurs mois.  À tel point qu'elle a dû se réfugier dans un hôtel pour se protéger d'un homme, se faisant appeler « Le chat », qui l'extorquait, la harcelait et menaçait de mort.

Tout a débuté en octobre 2022. Un habitant de Bonsecours âgé de 39 ans fait alors connaissance d'un homme de 22 ans, surnommé « Le chat », passionné comme lui de paris sportifs. Les deux hommes échangent leur numéro de téléphone. Rien d'anormal jusque-là. 

Terrorisée, elle lui remet 17 000 euros

Mais, manifestement, « Le chat » a une autre idée bien plus sinistre en tête, celle de dépouiller son "nouvel ami". Ainsi, régulièrement, il va l'appeler au téléphone pour lui soutirer d'importantes sommes d'argent. Et, pour parvenir à ses fins, il n'hésite pas alors à le menacer de venir tout détruire chez lui, et à s'en prendre également à son fils ainsi qu'à sa mère, âgée de 70 ans. Sous la pression et par peur, cette dernière va finir par consentir à remettre de l'argent : vingt retraits sont ainsi effectués pour un montant total de 17 000 euros. 

Le manège va durer jusqu'en août 2023, jusqu'au jour où les victimes disent stop à ces extorsions et décident d'aller vivre à l'hôtel pour se mettre à l'abri. Les menaces et intimidations se précisent alors : « Le chat » se rend au domicile de la famille et met ses menaces à exécution.

Six mois de prison ferme

La mère a finalement porté plainte en septembre 2023. Saisie de l'enquête, la Sûreté départementale a identifié « Le chat » : un Rouennais, sans profession, très défavorablement connu des services de police. Interpellé le 3 novembre dernier, il a été placé en garde à vue (elle sera prolongée) pour extorsion, violation de domicile et menaces de mort.

Lors de ses auditions successives, le mis en cause a nié les faits avant d'invoquer son droit au silence. Néanmoins, jugé en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de Rouen le 6 novembre, il a été condamné à 30 mois de prison dont 24 avec sursis (six mois ferme). Il a été écroué à l'issue de l'audience.