Eure : un détenu de la prison de Val-de-Reuil menace de faire pire que l'auteur de la tuerie de Nice



Publié le 25/07/2016 à 21:09 -


Un surveillant du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure) a été agressé, aujourd'hui lundi, par un détenu faisant l'apologie du terrorisme.

« Ce qu’a fait le gars de Nice c’est rien par rapport à ce que je vais faire, vous verrez de quoi je suis capable... », aurait-il lancé devant les surveillants qui l'accompagnaient pour aller faire sa promenade. Il aurait également hurlé « Vive Daesh, vive Daesh ! », selon le syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), qui révèlent ces faits ce lundi soir dans un communiqué.

"Bien décidé à en découdre"

Le détenu en question, placé au quartier disciplinaire revenait de l’infirmerie ("il s’était lui-même fracassé la tête la veille contre le mur afin d’obtenir du tabac"), lorsqu'il a tenu ces propos faisant allusion à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'auteur de l'attentat de Nice (84 morts).

Au moment où les surveillants lui ont demandé de réintégrer sa cellule et de retirer son blouson, le détenu, "bien décidé à en découdre", a "frappé violemment notre collègue au visage, le blessant au Nez et à une arcade sourcilière et éclatant ses lunettes", relate le SPS.

Ce nouvel incident est l'occasion pour le syndicat des surveillants non gradés de dénoncer la tension qui règne au centre de détention des Vignettes à Val-de-Reuil, et plus généralement dans les prisons.

Les surveillants n'en peuvent
plus, affirme le SPS


"Le SPS réclame la mise en place de plusieurs cellules avec un passe-plat afin de limiter les agressions lors des repas avec ce genre d’individu", indique le syndicat tout en rappelant qu'il ne "cesse de dénoncer les agressions commises contre les surveillants et ne cesse d’être confronté à l’immobilisme de l’administration pénitentiaire, à son soi-disant manque de budget".

Selon Nicolas Bihan, délégué interrégional du SPS, "les surveillants n'en peuvent plus de ce manque de sécurité flagrant au sein des prisons françaises et du manque de reconnaissance face à un métier de plus en plus difficile à exercer".

La dernière agression d'un surveillant à Val-de-Reuil remontait à une semaine.