Dans l'Eure, un homme menace de s'immoler pour s'opposer à son expulsion par un huissier


Le quinquagénaire s'était aspergé d'essence et menaçait d'enflammer ses vêtements. Il a accepté de se rendre après deux heures de négociations avec les gendarmes.


Publié le 24/10/2018 à 15:02 -


Illustration © Gendarmerie/Facebook
Afin de s'opposer à son expulsion, un homme de 58 ans a menacé de s'immoler devant la maison mitoyenne qu'il occupe en location avec son épouse route Nationale à Saint-Ouen-de-Thouberville, dans l'Eure.

Les faits se sont déroulés ce mercredi 24 octobre, en tout début de matinée. Les gendarmes de Bourgtheroulde-Infreville sont intervenus vers 8h30 à la demande d'un huissier de justice venu signifier son expulsion à un couple de Saint-Ouen-de-Thouberville.

Un briquet dans la main

A l'arrivée des gendarmes, l'occupant des lieux venait de s'asperger le corps avec un bidon d'essence de 5 litres et menaçait d'enflammer ses vêtements avec le briquet qu'il tenait en main. Il avait à côté de lui un autre bidon d'essence de 5 litres. Le quinquagénaire, planté devant le pas de la porte du pavillon, entendait faire barrage à l'huissier et aux forces de l'ordre.

Par précaution, les sapeurs-pompiers de Bourg-Achard et du Neubourg ont été appelés à intervenir. Les gendarmes, mais aussi son épouse et sa fille, ont tenté de raisonner l'homme qui ne voulait rien entendre.

Il accepte de se rendre après deux heures de négociation

Dans l'impossibilité de débloquer la situation, et afin de ne pas prendre de risque, les gendarmes, sous les ordres du capitaine Aurélien Hauteville, commandant en second de la compagnie de Pont-Audemer, présent sur place, ont sollicité l'intervention de deux négociateurs de la gendarmerie, un des Andelys et un autre de Saint-Valery-en-Caux.

Entraînés à ce type de situation, les deux militaires ont entamé longuement le dialogue avec le quinquagénaire et ont fini par le convaincre de se rendre, après deux heures de négociation.

L'homme, un entrepreneur local, a été conduit au centre d'accueil et de crise (CAC) de l'hôpital d'Evreux pour être pris en charge. Un maire-adjoint de la commune est venu sur place. Il devait proposer dans la journée, à titre provisoire, une solution de relogement au couple.