Alerte aux drones au-dessus de la prison de Bois d'Arcy (Yvelines) : les autorités s'inquiètent



Publié le 30/05/2017 à 09:54 -


Le survol d'un établissement pénitentiaire est interdit. Le pilote d'un drone encourt 1 an de prison ferme et 75 000€ d'amende (Illustration © Actu pénitentiaire)
Le phénomène commence à inquiéter très sérieusement les autorités : pour la quatrième fois en moins d'une semaine un drone a survolé cette nuit de lundi à mardi, vers minuit, la maison d'arrêt de Bois d'Arcy, dans les Yvelines.

L'engin a été repéré par des surveillants qui ont alerté immédiatement les services de police. Les policiers ont tenté de suivre la progression de l'engin mais l'ont perdu de vue alors qu'il prenait la direction de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, relate ce mardi matin, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP78). 

Les craintes de l'administration pénitentiaire

A plusieurs reprises déjà, des drones ont été aperçus survolant la prison. Mercredi 24 mai, entre 23h20 et 0h10, et jeudi 25 mai, vers 23h30, des engins ont été signalés par les surveillants en faction dans un mirador. Les recherches entreprises par les forces de l'ordre sont à chaque fois restées vaines.

Nouvelle alerte ce dimanche 28 mai. Cette fois, ce sont "au moins quatre drones" qui auraient survolé la maison d'arrêt, avant de disparaître dans la nuit. 

Une enquête a été ouverte, mais pour l'heure elle n'aurait pas permis d'identifier le ou les pilotes de ces appareils. La situation inquiète l'administration pénitentiaire qui craint que certains n'utilisent ce moyen discret et silencieux pour larguer des armes ou de la drogue dans l'enceinte pénitentiaire. 

1 an de prison et 75 000€ d'amende

Des tests sont actuellement réalisés pour empêcher les drones d'approcher des centres de détention, relate France Info, citant les services pénitentiaires.

L'utilisation d'un drone, a fortiori de nuit, est strictement réglementé. Le fait de survoler une prison, site classé sensible au même titre qu'une centrale nucléaire, expose son pilote à un 1 an de prison ferme et 75 000 euros d’amende, stipule le code des transports.

La maison d'arrêt de Bois-d'Arcy peut accueillir 519 détenus, exclusivement des hommes.