À Harfleur, il fait exploser un gros pétard et crie « Allahu akbar » : la police intervient lourdement armée



Publié le 23/08/2017 à 18:56 -


De gros moyens de police ont été déployés dans la soirée d'hier mardi à Harfleur, près du Havre, pour ce qui ressemblait au départ à une "alerte attentat".

Les policiers de la CDI et de la BAC sont intervenus lourdement armés (illustration)
Aux alentours de 20h30, des habitants de la rue de la République appellent le 17 (police-secours) affirmant avoir entendu une forte détonation et un homme crier « Allahu akbar », expression arabe qui signifie Dieu est le plus grand.

Immédiatement, plusieurs équipages, dont les hommes de la compagnie départementale d'intervention (CDI) et de la brigade anti-criminalité (Bac) sont mobilisés et envoyés sur les lieux, lourdement armés : fusils d'assaut HK G36, gilets pare-balles et quelques autres moyens d'intervention.

De gros pétards sur lui

Sur place, les témoins confirment ce qu'ils ont entendu et vu. L'un d'eux a même filmé avec son téléphone portable l'individu. Ce dernier est rapidement localisé par les forces de l'ordre et interpellé sans opposer la moindre résistance. Il s'agit d'un homme âgé de 31 ans qui est en état d'ivresse et particulièrement virulent.

Le suspect est emmené au commissariat de police où il est placé en garde à vue pour apologie du terrorisme. Lors de la palpation de sécurité, les policiers découvrent sur lui sept gros pétards à mèche du même type que celui qu'il a fait exploser rue de la République.

À cause de problèmes familiaux

Placé en cellule de dégrisement, l'homme, un commis de cuisine domicilié à Rolleville, se frappe la tête contre les murs de sa geôle. Il ne pourra être interrogé que ce matin.

Lors de son audition, il a confié aux enquêteurs qu'il rencontrait actuellement de gros problèmes familiaux et que pour oublier il buvait. Il a reconnu avoir crier « Allahu akbar », mais a précisé ignorer le sens exact de cette expression.

Il a finalement été remis en liberté après avoir fait l'objet d'une procédure pour ivresse publique manifeste. Le magistrat du parquet du Havre n'a pas estimé nécessaire de le poursuivre pour apologie du terrorisme en l'absence de faits caractérisés.