A Évreux, la femme battue avait le visage ensanglanté et tuméfié : son compagnon en garde à vue


Le compagnon violent a reconnu, tout en les minimisant, les faits reprochés. La victime a refusé pour sa part de déposer plainte et d’être auditionnée


Publié le 04/11/2021 à 17:43 -


Le compagnon a reconnu les violences exercées lors de son audition après dégrisement - Illustration @ Pixabay
Des cris d’une femme, victime de violences conjugales, ont attiré l’attention de voisins qui ont appelé la police cette nuit de mercredi à jeudi rue Hector-Ridel à Évreux (Eure).

L’appel est parvenu à 2h25 au « 17 » le numéro d’urgence de Police-secours. Un équipage du commissariat d’Évreux s’est rendu sur place pour constater les faits.

Les policiers entrent de force

Les policiers ont frappé à la porte de l’appartement d’où provenaient les cris mais personne ne leur a ouvert. Craignant pour la femme, ils ont alors décidé d’entrer de force. C’est alors qu’ils ont découvert un homme et une femme dissimulés sous une couette. Tous deux étaient fortement alcoolisés.

La femme, âgée de 32 ans, avait le visage ensanglanté et tuméfié par les coups portés par son compagnon, âgé, lui, de 35 ans.

Plus d’un gramme d’alcool dans le sang

La réaction de la femme à leur égard a surpris pour le moins les fonctionnaires qui ont interpellé l’auteur présumé des violences. Elle a demandé d’abord ce qu’ils faisaient là. Puis elle a refusé de décliner son identité et d’être conduite aux urgences de l’hôpital pour des soins.

Son compagnon a néanmoins été emmené à l’hôtel de police et placé en garde à vue pour violences volontaires aggravées. Auparavant, il a fait l’objet d’un contrôle d’alcoolémie qui a révélé la présence de 1,08 gramme dans le sang.

Elle refuse de déposer plainte

Lors de son audition, le mis en cause a reconnu, en les minimisant, les violences envers sa concubine, sans en expliquer la raison. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures ce soir. Il devrait être présenté demain au parquet d'Evreux en vue d'une comparution immédiate.

Quant à la victime, elle a refusé d’être entendue par les enquêteurs et de déposer plainte, niant avoir été frappée. Elle a précisé être venue à l’hôtel de police « pour prendre des nouvelles de son amoureux » dont la garde à vue, à ses yeux, n’est pas justifiée.