180 000 € de dégâts : les adeptes de dérapages contrôlés devront-ils payer la note ?


Deux automobilistes ont été identifiés et interpellés. Ils sont accusés de s'être livrés, de nuit, à des dérapages et démonstrations de vitesse sur le parking refait à neuf du centre commercial Auchan, à Montivilliers, près du Havre.


Publié le 06/03/2015 à 12:14 -


Le "drift" consiste à faire fumer les pneus par des accélérations brutales et des dérapages au frein à main (Photo d'illustration)
La note est très salée. 180 000 € : c'est le montant des dégâts estimés par la direction du centre commercial Auchan de Montivilliers, près du Havre (Seine-Maritime). Des dégâts provoqués par des dérapages plus ou moins contrôlés et autres démonstrations de vitesse pratiqués par des automobilites lors de soirées "drift". 

Le parking de l'hypermarché, refait entièrement à neuf récemment, a servi de terrains de jeux à ces amateurs de sensations fortes. depuis quelques semaines, ils avaient pris l'habitude de s'y donner rendez-vous les vendredis et samedis soir, entre 21h30 et Oh30, histoire de faire ronfler leurs moteurs et crisser leurs pneus. 

Identifiés grâce à la vidéo-surveillance

Terminé, en principe, les demi-tour au frein à main, les démarrages sur les châpeaux de toues et les freinages brutaux : deux des adeptes de ces pratiques qui au-delà des dégâts qu'elles occasionnent sont dangereuses, ont été convoqués par l'Unité de traitement judiciaire en temps réel du commissariat du Havre et placés en garde à vue pour "dégradations volontaires en réunion" jeudi 5 mars.

Leurs voitures, une Nissan et une Peugeot 307, ont été identifiées grâce à des enregistrements des caméras de vidéo-surveillance du parking d'Auchan, entre le 20 et 27 février dernier. 

Convoqués en justice

Les mis en cause ont reconnu les faits, sans chercher à se dérober. Il s'agit de deux habitants de la région, domiciliés à Epouville et Les Loges. Ils sont âgés de 22 et 18 ans. 

Le plus âgé s'est vu notifier une comparution en reconnaissance préalable de culpabilité (le plaider-coupable) pour le 15 septembre. Il sera soumis en outre à une enquête de personnalité. Le second fait l'objet d'une composition pénale devant le délégué du procureur de Fécamp pour le 21 avril prochain.

Restera à savoir qui paiera la facture de remise en état ?