LES ANDELYS (Eure) - L'ex-compagnon de Clara Louviers, Christophe Jean-Jacques, a été mis en examen ce mercredi soir pour "homicide volontaire aggravé" par un juge d'instruction d'Evreux. L'enquête a en effet permis d'établir qu'il serait l'auteur des coups de couteau qui ont coûté la vie à la mère de famille de 38 ans dans la soirée de lundi, aux  Andelys. Lire ici le rappel des faits

Des déclarations "floues"

Le drame s'est déroulé au domicile de Christophe Jean-Jacques, un peintre en bâtiment de 54 ans, dans un pavillon du Hameau de Villers. Une violente dispute aurait éclaté entre les ex-concubins pour des raisons qui restent à établir. "Il a été assez flou dans ses déclarations pendant la garde à vue", souligne une magistrate du parquet d'Evreux. Et les circonstances de ce drame "sont encore incertaines", selon elle.

Ce qui est certain, le couple était séparé depuis quelques semaines. Clara avait quitté le domicile conjugal avec ses trois enfants, deux filles et un garçon de 17, 14 et 4 ans. Elle vivait depuis lors chez une amie à Gisors.

Plusieurs coups de couteau

Selon notre confrère l'Impartial , Clara Louviers était venue avec son amie aux Andelys pour récupérer des affaires personnelles au domicile de son ex-concubin, en début de soirée. C'est à cette occasion qu'une dispute a éclaté et que Christophe Jean-Jacques a poignardé à plusieurs reprises son ex-compagne, avant de s'enfuir au volant de sa voiture. Il a été interpellé un peu avant 23 heures.

Le couple s'était installé il y a environ quatre ans dans ce coquet pavillon du hameau de Villers, situé un peu à l'écart du bourg des Andelys.  Elle, originaire de Morne-à-l'Eau en Guadeloupe, travaillait dans un collège de Cergy-Pontoise. Lui, également d'origine guadeloupéenne, est peintre en bâtiment dans une entreprise de la région parisienne.

Il encourt la réclusion à perpétuité

"C'était une famille sans histoire, qui ne faisait pas de bruit", selon le témoignage d'une voisine recueilli par notre confrère l'Impartial.

Déféré au palais de justice d'Evreux ce mercredi en fin d'après-midi, Christophe Jean-Jacques pourrait passer sa première nuit en prison, le parquet ayant requis son placement en détention provisoire. La décision reviendra au juge des libertés et de la détention (JLD) à l'issue du débat contradictoire qui va se dérouler dans la soirée.

Une information judiciaire a été ouverte qui va permettre aux enquêteurs de poursuivre leurs investigations sur commission rogatoire.

Le meurtrier présumé encourt la réclusion criminelle à perpétuité devant la cour d'assises de l'Eure.