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Assises de Seine-Maritime : l'agression sauvage de trois hommes qui voulaient se "faire un pédé"




Publié le 12/11/2012 à 00:31,



Ils seront trois dans le box des accusés de la cour d'assises de Seine-Maritime, à partir de ce lundi 12 novembre. Steve Belleau, 28 ans, Stéphane Benaissa dit "Kamel", 29 ans, et Farid Aït Ali, 29 ans, vont répondre pendant une semaine de faits criminels très graves, qui peuvent les conduire en prison pour plusieurs dizaines d'années. Ils vont être  jugés par un jury populaire pour "tentative d'homicide volontaire" et "tortures ou actes de barbarie en raison de l'orientation sexuelle de la victime". Le verdict est attendu vendredi 16 novembre.


Steve Belleau fait figure de principal accusé. C'est lui l'instigateur de cet horrible fait divers qui avait suscité une vive émotion dans l'opinion publique, et a fortiori au sein de la communauté homosexuelle de Rouen.  Lui et ses complices voulaient "se faire un pédé".


Des brûlures sur le visage


Les faits remontent au 26 septembre 2009. Peu avant 13 heures, ce jour-là, le corps de Jérémy S. est découvert ensanglanté en bordure de la bretelle d'accès  à la voie rapide, la RN 138, à proximité de Grand-Couronne. Le jeune homme alors âgé de 25 ans gît au sol. Il est encore vivant mais dans un état critique. Il n'est vêtu que d'un tee-shirt et d'un slip. Il présente de graves brûlures sur le visage et les jambes, ainsi que de nombreuses traces de coups au niveau de la tête et du haut du corps. Sa voiture, une Peugeot 206, est retrouvée entièrement calcinée dans un chemin de la forêt des Essarts. L'audition de la victime permet rapidement d'établir que Jérémy a été victime, au cours de la nuit, d'une agression à caractère homophobe, d'une rare violence. Transporté au CHU de Rouen, il sera placé dans un coma artificiel avant d'être admis au service de réanimation des grands brûlés de l'hôpital Cochin à Paris.


Un témoin capital

En charge des investigations, le service régional de police judiciaire de Rouen déploie alors une partie de ses enquêteurs sur cette affaire "hautement sensible". Des dizaines de témoins, dont les amis de la victime, sont entendus. Le moindre indice est passé crible. Par chance, la nuit de l'agression, un automobiliste qui rentrait chez lui avait été intrigué par la présence de trois hommes circulant à bord d'une Opel Vectra. Il avait relevé le numéro d'immatriculation. Le propriétaire du véhicule suspect était identifié. Placé sur écoutes téléphoniques, ce témoin capital était finalement mis hors de cause. De fait, il avait vendu son Opel depuis plusieurs mois et, de plus, il ne se trouvait pas dans la région rouennaise le soir des faits.


Un SMS relance l'enquête


L'enquête repartait de zéro. Au bénéfice d'une autre enquête, les policiers orientaient leur enquête en direction d'un certain Steve Belleau.  Un jeune homme est déjà bien connu de leurs services et de la justice. Il va alors devenir le suspect n°1. Voilà pourquoi : le 12 octobre 2009, les enquêteurs interceptent un SMS destiné à son ex-compagne. Il lui dit en substance, très menaçant, de "se méfier de lui, car il n'y avait pas qu'aux homosexuels qu'il mettait le feu".
Fort de ce renseignement, le SRPJ mobilisait tous les moyens techniques en sa possession pour surveiller Steve Belleau, mais aussi ses contacts téléphoniques. Tous les éléments recueillis étaient bout à bout, et conduisaient le 3 février 2010 à l'arrestation de sept suspects, dont Steve Belleau. Les interrogatoires allaient être très intéressants. Ils permettaient en effet de confondre Steve Belleau, mais aussi ses complices présumés de cette agression sauvage, Stéphane Benaissa, surnommé "Kamel" et Farid Aït Ali.

Les aveux de Steve Belleau


Aux enquêteurs, lors de sa garde à vue, Steve Belleau évoquera longuement "l'aversion profonde que lui inspiraient les homosexuels". Il ajoutera : "l'homosexualité est contre nature, contre Dieu, c'est le diable" (...) que "les homosexuels allaient brûler en enfer et que les flammes les attendaient" (sic).
Les trois hommes ont été mis en examen : Steve Belleau et Stéphane Benaissa ont été placés en détention provisoire, tandis que Farid Aït Ali a bénéficié d'une mesure de contrôle judiciaire.

Rémy Lebel




              


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